Comment sortir avec un supporter ?
En guise d’introduction, je voudrais poser quelques bases.
Dans Looking for Eric, de Ken Loach, Canto disait : « Tu peux changer de femme, tu peux changer de religion, mais tu ne peux pas changer d’équipe de foot. » Ouais, vu comme ça, ça pique. Et pourtant, tous les amateurs vous diront que ça n’est pas loin de la réalité.
Vous vous demandez comment un simple jeu dans lequel 22 crétins courent derrière un ballon peut prendre autant de place dans sa vie ? Votre homme vous rend folle, entre ses week-ends passés devant la télé, ses soirées entre potes, ses cris incompréhensibles devant un match (pour les plus chanceuses, il joue certainement aussi à Fifa sur Playstation à ses heures perdues) ? Parfois, vous le soupçonnez même d’être atteint d’une déviance quelconque, voire du syndrome de Gilles de la Tourette, mais qui ne se manifesterait que face à un écran ou à un terrain ?
Mais le foot, ce n’est pas qu’un jeu (tous les footeux vous le diront). C’est une passion. Une passion dans laquelle on est généralement tombé(e)s assez jeune. L’amour que porte un supporter à son club est la plupart du temps inexplicable. Depuis des années, il vibre au gré des résultats de son équipe. Ça vient des tripes. Cela tient presque du mystique. C’est un condensé d’émotions (joie, déception, euphorie – souvent plus exaltées que dans la vie de tous les jours), une bouffée d’oxygène dans le quotidien.
Le football, c’est 3 mi-temps, car la 3ème mi-temps est presque aussi importante que les deux qui la précèdent. C’est un défi, un bouquet de valeurs (sport d’équipe, fair play – je vous le concède, ça n’est malheureusement pas toujours le cas), et l’occasion de se trouver entre amis, comme au sein d’un clan.
Et ça, je vous le dis du haut de mes talons aiguilles. Car moi aussi, je suis tombée dedans quand j’étais petite.
Mais comme je suis sympa et que je pense à toutes celles qui se demandent si elles survivront à la prochaine Coupe du Monde (rêvez pas, vous ne revivrez pas France 98 de sitôt, les filles), nous allons essayer de dissiper l’épais brouillard qui entoure l’Homme les soirs de match !
MANUEL DE SURVIE POUR L’AMOUREUSE DU SUPPORTER DE FOOT
Voici en guise d’introduction quelques bases que vous devrez maîtriser pour comprendre la psychologie de votre cher et tendre lorsque retentit le générique de la Champions’ League :
- Le supporter dit « on » quand il parle de son équipe. Non, il ne joue pas. Mais il se sent partie intégrante de l’équipe. Il ne sert donc à rien de lui faire remarquer qu’il n’est pas sur le terrain.
- Si vous l’écoutez, il sait en général mieux que l’entraîneur quels joueurs il aurait fallu recruter et aligner sur le terrain. Et il sait mieux que les joueurs où ils auraient dû placer le ballon, à qui faire la passe. Ne vous inquiétez pas, c’est courant. Ne le contrariez pas, même s’il n’a jamais touché à un ballon de sa vie – chose qu’il est inutile de lui rappeler.
- L’arbitre a toujours tort quand il siffle contre l’équipe de votre moitié, et toujours raison quand il siffle en leur faveur. Par principe. Certains extrémistes diront « Le foot, c’est bien un jeu qui se joue à 11 contre 11 ? Alors il fout quoi l’autre ******* d’arbitre au milieu ? ». Mais on n’est pas obligé d’aller jusque là.
- L’Équipe et France Football sont les bibles du supporter. Comme certains vont à la messe, le dimanche matin, le supporter va chez son marchand de journaux pour lire les Saintes Écritures.
- Avoir Canal+, Canal+ Sport et Foot+ à la maison est une magnifique preuve d’amour.
La prochaine fois, je parlerai des erreurs à ne pas commettre et des dix commandements de la femme parfaite !
mael3 juin 2011 à 17 h 10 min
Bienvenue à Emilie, la « Marianne Mako 2.0″ :-)
C’est vrai que quand tu deviens supporter d’un club quand tu es petit (généralement celui de ta ville), tu es supporter à vie même quand les résultats ne sont plus là (j’en ai l’expérience avec le fc Nantes). Même si l’équipe est pitoyable, tu ne peux pas t’empêcher de regarder quel score l’équipe a fait le week end ou aller aux infos sur les transferts de ton club…
Jartagnan3 juin 2011 à 17 h 32 min
Ouai mais entre Marianne Mako et Emilie, le choix est vite fait ;-)
Sympatoche l’article, c’est pas une haie d’honneur qu’il faudrait faire, mais une ola !
LHUILE3 juin 2011 à 20 h 12 min
bonsoir,
c’est très réaliste !!
il est évident que l’homme assis sur son canapé développe fortement le syndrome G. de la Tourette … surtout suite à une intervention d’un arbitre !!
et le « ON » !! excellement décrit ;-)
Delio5 juin 2011 à 21 h 52 min
Emilie, Emilie, Emilie !
Tu dis que tu es tombée dedans quand tu étais petite, mais tu es toujours petite !
Par contre tu écris bien, et ton article a un goût de trop peu, vite une suite !
joeyxx8 juin 2011 à 10 h 00 min
Félicitations pour ce premier article :-)
en attente du prochain !!
Brany11 juin 2011 à 17 h 21 min
Je l’ai fait lire à ma copine, elle ma demandé si un message y était caché =P
On a bien rit =)
caille3814 juin 2011 à 13 h 36 min
Ca fait plaisir de retrouver ton esprit sportif ici même si l’équipe de Monaco vaut que t’chi ;-)
emma M66 décembre 2011 à 16 h 57 min
bonjour, je suis journaliste M6 et je recherche un(e) anti-fan de foot partageant sa vie avec un(e) super supporter(trice) pour un reportage sur le sujet, si vous correspondez au profil recherché, merci de me contacter pour une première entrevue : emmanuelle 01.53.17.99.47 ou [email protected]
Merci par avance pour votre coopération.
Sortir avec un supporter : les erreurs à ne pas commettre | À la Culotte : blog foot11 janvier 2012 à 14 h 24 min
[...] avons posé les bases, mais ne croyez pas que cela s’arrête [...]